Le principe du séchage et de la ventilation du foin en grange
Récolte à un stade précoce du foin de très haute qualité nutritive.
Le fourrage est récolté entre 45 et 65 % de Matière Sèche (MS). 48 heures de beau temps suffisent.
Le foin humide est repris par une griffe et réparti dans les cellules de stockage (engrangement).
L’air réchauffé, en traversant de bas en haut le fourrage, le sèche progressivement.
Après le dernier jour de récolte, le séchage se poursuit quelques jours pour finir le processus de conservation (+/-90 % de MS).
Une fois sec, le foin reste stocké dans la cellule.L’hiver il est repris avec la griffe et distribué, directement à l’auge aux animaux, ou conditionné pour la vente.
Source DZU
Le séchage du foin en grange est un système innovant dans l’Ouest, offrant une perspective pour une agriculture plus durable, alliant rentabilité, performance et respect de l’environnement.
Une alimentation de qualité pour les animaux
L’objectif de la technique du séchage du foin en grange est de conserver au maximum la valeur alimentaire de l’herbe sur pied, pour constituer ses stocks hivernaux. Un foin séché en grange sera
beaucoup plus riche qu’un foin traditionnel pour deux raisons :
- Possibilité de récolte de l’herbe à un stade précoce, fin avril - début mai, car il suffit d’une fenêtre météo de 2-3 jours pour faucher et récolter.
- Récolte à 50% de Matière Sèche (MS) : le fanage est réduit, ce qui limite les pertes de feuilles (des légumineuses notamment).
➢ Vers une autosuffisance alimentaire : un fourrage excédentaire en protéines, à complémenter par de l’énergie (céréales, maïs grain, betterave…), qui peut être produite sur l’exploitation, limitant ainsi les achats extérieurs.
➢ Des animaux en bonne santé : un fourrage adapté à la physiologie des ruminants, permettant une augmentation de leur longévité et une réduction des frais de vétérinaires.
Une technique économiquement rentable
La technique du séchage du foin en grange permet des charges d’alimentation et de mécanisation réduites. En effet, la technique permet de valoriser les systèmes herbagers, économes en intrants
(engrais, pesticides, mécanisation).
La bonne santé des animaux permet également une réduction des charges.
Des conditions de travail attrayantes
➢ Récolte : planification simplifiée de la récolte en comparaison à du foin traditionnel car la dépendance vis à vis des conditions climatiques est moins importante. Réduction du
nombre de fanages donc du temps de travail.
➢ Distribution des fourrages : en intérieur, sans effort physique, très rapide, sans odeur d’ensilage…
Une technique respectueuse de l’environnement
➢ Une part importante de prairies sur les exploitations. Les prairies permettent de limiter les impacts négatifs de l’agriculture sur l’environnement:
➢ Suppression des déchets : pas d’utilisation de bâches plastiques comme pour l’ensilage ou l’enrubannage, pas de ficelles. Pas de rejet de jus ni d’odeurs.
Préservation de la qualité de l’eau (systèmes à faibles intrants engrais et pesticides), préservation des sols (limitation de l’érosion, préservation de leur structure),
utilisation réduite d’énergie directe et indirecte (faibles intrants, allongement des rotations, etc.).
Des produits de qualité
➢ Le lait issu d’une alimentation à base de foin séché en grange présente une très bonne qualité gustative, et les risques de contamination par les spores butyriques et la listeria sont
réduits.
➢ La traçabilité des produits est favorisée par la technique car les exploitations sont quasiment autonomes du point de vue de l’alimentation et achètent peu d’aliments protéiques.